La Prophétie de cristal (Manda Scott)





Manda Scott, La Prophétie  de cristal, trad. J.C. Lattes, 2009. 396 pages.

L’auteure a imaginé l’existence d’un crâne de cristal bleu qui aurait été sculpté par les Mayas pour sauver le monde de la désolation.

Le roman se déroule en deux temps qui s’envoient la balle (ou le crâne… ) d’un chapitre a l’autre, du contemporain (2007) a l’époque de la colonisation espagnole en Amérique.  Deux professeurs états-uniens réussissent a décoder un ouvrage mystérieux laissé par l’un des fondateurs de leur institution. Nous les suivons d’abord dans une caverne (belle leçon de spéléologie), puis dans divers laboratoires de recherche pour tenter de découvrir ce qui se cache derrière cette pierre qui … “parle” à l’esprit de ceux veulent la protéger contre les manoeuvres de ceux qui veulent l’accaparer. 

-Cette fois, l’éclair bleu ne jaillit pas dans son esprit, ce fut juste un petit éclat brillant dans le lointain, faible, vieux, usé, comme a bout de forces. Ou bien une fragile étincelle de vie, tel un agnelet né par une froide nuit d’hiver, qui réclame vainement sa mère en bêlant et perd le peu de forces qu’il lui reste.

Donc, des heures avec ces universitaires en duo avec des journées passées avec celui qui en avait hérité en 1500. Longues scènes de voyage d’époque pour traverser l’océan vers une tribu amérindienne dirigée par… un missionnaire espagnole plutôt “spécial”!.

-Naviguer seul changeait la donne, c’était comme de marcher au bord d’une falaise par grand vent sans aucun garde-fou.

Donc, de belles narrations exotiques (l’exotisme du monde universitaire de 2007 n’étant pas moins intéressant que celui de l’univers amérindien de 1556) enrichies de fines descriptions d’un amour “en dents de scie” entre les deux protagonistes et de complicités ambiguës entre eux et certains de leurs collègues. 

Le livre ayant été écrit en 2008, la lecture en 2020 perd un peu de l'intérêt que pouvait susciter la supposée prédiction Maya d’une fin du monde en 2012 !

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Theéodora, prostituée et impératrce de Byzance (Virginie Girod)

L'Architecte du sultan (Elif Zhafak)

Blanche (Louise Bachellerie)