Constantinople (Baptiste Touverey)

Baptiste Touverey, Constantinople, Robert Laffont/Versilio, 2018. 504 pages. (BANQ T736c)

Une brique… qui couvre un siècle de l'histoire de l'empire romain de l'est basé à Constantinople. Nous sommes dans la deuxième moitié du premier millénaire alors que le centre de l'empire s'est déplacé å l'est de la Méditerranée. Et qu'il se confronte à un autre empire, la Perse, qui lui dispute les mêmes territoires.  

L'ouvrage est composé d'une centaine de micro-chapitres de quelques pages. On y suit les luttes fratricides dans chacun des deux empires,  en sautant d'un palais à la tente d'un chef d'armée, d'une chambre à coucher à une salle d'armes. Tout cela est narré dans un rythme de galopade. 

Le peuple n'apparaît  que rarement, sauf pour agoniser sur des champs de batailles qu'ils n'ont pas choisis.

C'est surtout l'histoire des "vedettes" qui s'arrachent les morceaux de pouvoir. Et leurs réflexions...

-La détresse de cet homme la touchait. Ce n'était pas le désespoir incandescent de Nicetas. C'était  une mélancolie tourmentée, des angoisses presque mystiques, une âme douloureuse qui cherchait la lumière.

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-Quand nous n'en avons pas vraiment besoin, évitons  de transgresser les règles que respectent les imbéciles.

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-Tu parles de la lâcheté,  mais quelle lâcheté y a-t-il à plier devant la nécessité ?

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On y aperçoit  les peuples, comme les Avars, qui s'insèrent dans les querelles des deux grands empires ennemis. Et on y annonce l'arrivée imminente d'un troisième joueur provenant d'Arabie. 

On s'en doutait. Mais la plus grand cause de la chute des empires, c'est la séquence des luttes intestines qui détruisent la volonté et la capacité  d'unir les efforts et les courages. Ce roman nous en fait une démonstration éloquente.

De riches paysages humains… où poussent les pires violences pour des raisons  de conquête ou de vengeance. L'auteur semble prendre plaisir à nous les décrire. Peut-être  un peu trop….

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