Nicolas II (Marc Ferro)
Je voulais essayer de comprendre ce qui pouvait expliquer le comportement du tsar devant la révolution qui s'annonçait, s'avançait et s'imposait.
UN HÉRITAGE EMPOISONNÉ
-Quand le père de Nicolas II (Alexandre II) était monté sur le trône, son père Nicolas 1er lui avait dit avant de mourir: Je ne vous remets pas le commandement de l'Empire dans les circonstances favorables que j'eusse souhaitées. Je vous lègue beaucoup de détresse et de soucis.
--Selon Pobiedonostev, le procureur responsable de l'éducation du jeune Nicolas II: "les belles idées du Grand Siècle avaient été énoncées par les élites, alors qu'avec le suffrage universel, leur application dépendait d'une majorité inculte, grossière."
-"Y penser toujours, n'en parler jamais." commentaire d'Alexandre III au sujet de l'intérêt russe pour une expansion vers les Indes.
-Commentaire du député monarchiste Choulguine: Cette armée, ces soldats, ces manifestants venaient ils pour nous protéger ou pour nous attaquer ? Préoccupés, émus, nous serrant moralement les uns conte les autres, même ceux qui avaient lutté pendant des années contre l'autocratie sentaient subitement qu'il existait quelque chose de terrifiant, de dangereux, dont ils étaient tous menacés. Ce quelque chose était la Rue.
SON ENTOURAGE
Comme le dirait le réformateur Iouri Samarine: Le bureaucrate n'est jamais qu'un noble en uniforme; et le noble, un bureaucrate en robe de chambre."
-Après avoir été forcé d'abdiquer.. Le 2 mars 1917, il note dans son Journal intime: À une heure, j'ai quitté Pskov, l'âme lourde de tout ce qui s'est passé. Tout autour de moi, c'est la trahison, la lâcheté, la fourberie.
PETITE INFORMATION INTÉRESSANTE (par rapport à l'actualité qui nous provient de cette région)
C'est sous son règne (de Nicolas II) qu'eut lieu le choix "historique" des Ukrainiens, à l'assemblée de Pereiaslac: ayant à décider quelle suzeraineté ils préféraient entre l'allégeance aux Turcs ou aux Polonais, ils choisirent Sainte Russie.
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