Samarcande (Amin Maalouf)
Amin Maalouf, Samarcande, Éditions Jean-Claude Lattes, 1988. (coll. Livre dew poche) 312 pages
Samarcande, c’est la Perse d’Omar Khayyam, poète du vin, libre-penseur, astronome de génie, mais aussi celle de Hassan Sabbah, fondateur de l’ordre des Assassins, la secte la plus redoutable de l’Histoire. (4e de couverture)
C’est une plongée dans un monde complexe alors qu’il nous parait, à l’Occident (et surtout en Amérique) comme monolithique. Libanais vivant en France (il est membre de l’Académie Française), l’auteur sait nous hypnotiser avec une écriture qui serpente à travers les différents lieux de pouvoir de l’Empire Ottoman (qui dominait alors la Perse). La plupart d’entre nous ignorent même le nom d’un des grands poètes de l’Orient, Omar Khayyam dont les quatrains ont fait la joie de ses contemporains et de leurs descendants.
-Il a composé durant le voyage trois quatrains qu’il se met à réciter à voix haute, dix fois, vingt fois, remplaçant un mot, modifiant une tournure, avant de les consigner dans le secret de son manuscrit.
Mais, esprit libre, il a dû cacher ses écrits jusqu’à ce qu’on les découvre après qu’ils soient disparus entre les mains du maître des Assassins, puis sauvés du vandalisme des hordes mongoles. Mais on les citait, malgré tout, de bouche à oreille. On lui en attribuait même certains qui n’étaient de lui, mais qui lui faisaient une réputation sulfureuse.
Une histoire d’amour lui offre la possibilité de vivre en dehors des turbulences qui agitent constamment le palais des sultans.
-Chaque soir tu viendras te blottir nue contre moi, le vin musqué nous fera chanter, pour nous le monde cessera d’exister, nous le traverserons sans le voir, sans l’entendre, ni sa boue ni son sang ne s’attacheront à nos semelles.
Sa encontre fortuite avec Hassan Sabbah, fondateur de la secte des Assassins , nous permet de suivre le cheminement de cet homme qui, du haut d’une forteresse imprenable (sauf, plus tard, par les Mongols), et à partir d’une idéologie qui annonçait celle de l’État Islamique (le livre a été écrit en … 1988), a réellement imposé ses vues politiques sur toute la région par des kamikazes près à se sacrifier pour le ciel qu’il leur promettait.
-Je ne manquai pas de rappeler que notre « paradis » avait pour origine un vieux mot persan, « paradaeza », qui veut dire « jardin »
Le livre contient une deuxième partie où une personne raconte sa redécouverte du manuscrit d’Omar Khayyam, son histoire d’amour avec une princesse qui a tout quitté pour lui (… ou pour lke livre..) et la perte dansa un événement que je vous laisse découvrir..
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